La mode est un domaine très évolutif, elle change donc à tout moment. Théoriquement, une entreprise de textile voit sa collection de vêtement se renouveler chaque année. Avec le temps, cette fréquence devient toutefois de plus en plus irrégulière. Explications.
Le traditionnel rythme binaire
À un certain moment, la mode était très associée aux saisons de l’année. L’été et le printemps avaient chacun leur propre collection en boutique. L’automne et l’hiver, quant à eux, étaient souvent associés pour diverses raisons en rapport avec le climat.
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Vers la fin des années 1960, le prêt-à-porter a fait son apparition, séduisant la plupart des consommateurs. Celui-ci a ainsi entraîné une modification de cette fréquence. Il était désormais nécessaire d’instaurer le calendrier de deux saisons par an pour répondre aux demandes de la clientèle.
Le nouveau modèle repose sur l’association du printemps et de l’été d’un côté, et l’hiver et l’automne de l’autre. Cette combinaison et ce rythme binaire ont depuis été adoptés par les fashions weeks.
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Un besoin de renouvellement plus fréquent
Bien que le modèle binaire traditionnel présente plusieurs avantages pratiques, il ne reste toutefois pas sans inconvénients. En effet,
- Le système à deux saisons ne permet une mise en boutique qu’environ quatre mois après les défilés.
- Le cycle de vie réel des vêtements ne convient pas au rythme d’achat des consommateurs.
- L’apparition des modèles de vêtements en pré-collections implique l’établissement d’un nouveau calendrier hors saison.
- La nécessité de présenter une robe, un pull ou un style particulier dévoilé en collection hors défilés se fait de plus en plus sentir.
- L’effet migratoire des personnes représente également une opportunité importante pour faire des ventes hors saisons.
- Etc.
Les nouveaux modèles modernes
Selon un sondage, près de 49 % des entreprises de textile proposent deux collections par an. Le modèle classique reste donc encore très apprécié à présent. 71 % des sondés avouent toutefois avoir livré 4 à 10 lignes en boutiques durant la même année. L’objectif étant de rythmer l’arrivée des collections en magasin et d’imposer une certaine cadence.
Dans le secteur du luxe, la fréquence est cependant plus rythmée avec 4 collections par an pour 50 % des marques. 20 % des sondés proposent des lignes renouvelées chaque mois, alors que 12 % des magasins de cette catégorie optent pour 8 renouvellements annuels minimum. Cela résulte notamment de la popularité des collections capsules.
Ainsi, plusieurs grandes marques adoptent une fréquence plus courte dans cette perspective. L’objectif principal de ce rythme accéléré est d’ailleurs de susciter le coup de cœur, d’après le directeur de Première Vision, Gilles Lasbordes. Ce nouveau système vise également à profiter des ventes tout au long de l’année.
